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DEMONTAGE  

Janvier 2014: à ce jour le châssis est 'à nu'. La restauration par elle -même va pouvoir commencer.

 

Retour sur les épisodes précédents:

Dans ce qui suit je ne vais parler que des éléments qui nécessitent vraiment un ‘démontage’. Ainsi je ne traiterai pas des éléments amovibles tels que les sièges (assises et dossiers), le capot, les trappes des coffres latéraux, ni les planchers.

Février 2013: par où commencer ? C’est la grande question… Devant cette voiture imaginée  et construite, il y a bientôt 100 ans, je me trouve un peu embarassé… Les gens qui ont conçu et réalisé ces pièces ne sont assurément plus de ce monde. En commençant par démonter ce qu’ils ont dessiné, usiné, ajusté, assemblé, je vais découvrir une partie des secrets qu’ils ont emportés avec eux. Ceci me pousse à entreprendre ce travail avec méthode et respect..

Précisons, pour les conaisseurs, que la voiture que je viens d'acquérir est équipée d'un train avant qui n'est pas celui d'origine. En effet le train avant a été remplacé par un train de B14 modifié. Mais le vendeur m'a donné avec la voiture un train avant complet de B12 (merci Michel!).

D'autre part certaines parties du moteur ont déjà été démontées: le démarreur, la dynamo, la magnéto, la culasse, le bloc moteur, le cache-soupapes...

Après une longue série de séances photos de repérage, étalées sur plusieurs jours en fonction de mon emploi du temps et des caprices de la météo, je me décide enfin.
Je m’attaque d’abord aux portières.
Je commence par déposer les poignées de portes (il n’y en a qu’à l’intérieur), puis les garnitures de portes. Les garnitures de portes sont équipées d’un rabat qui dissimule un vide-poche constitué par un renfoncement de la tôle qui sert de panneau intérieur à la portière.

Les garnitures sont revêtues de simili et en partie basse de tissu. En partie haute un bourrelet dissimule des crochets qui servent à maintenir la garniture sur la portière en même temps que les 8 vis de fixation.

Passons maintenant à la dépose des portières elles-mêmes. Il faut s’attaquer aux 6 vis à tête fraisée fendue qui fixent les portières aux charnières. Il n’est pas comode d’exercer un effort de rotation important avec un tournevis plat sur des têtes de vis rouillées ; il faut parfois faire parler le burin et le marteau. Mais après quelques essais et un bon peu de dégrippant on finit par y arriver (exceptées 2 vis qui ont préféré casser plutôt que de se rendre… On verra un peu plus tard comment finir de les extraire). Les portières étant déposées, achevons le travail en démontant les serrures. Même problème pour extraire les mêmes vis à tête fraisée fendue.

  

Avril 2013: pour la dépose des marchepieds, je suis désolé, mais il faut appeler la meuleuse à la rescousse ! Pas de négociation possible avec ces boulons à tête ronde fendue qui normalement se débloquent au tournevis. Seule la meuleuse en vient à bout...

Arrive maintenant le tour des ailes. Mais avant cela il faut déposer le radiateur. Une fois le capot retiré, je démonte la tige de liaison entre le tablier et le haut du radiateur, puis je m'attaque aux 2 écrous de pied du radiateur qui viennent sans résistance, malgré la corrosion.

On voit sur les photos que le temps a laissé des traces...

  

Je peux maintenant passer au tableau de bord et au circuit électrique. Je dépose les instruments un à un en prenant bien soin de repérer chaque fil, quoique le schéma de l'ensemble reste quand même simple: une batterie logée dans le coffre droit, le démarreur, la dynamo et la magnéto autour du moteur, un système d'éclairage sommaire (2 phares à l'avant, une lanterne et un éclairage de plaque à l'arrière), un ampèremètre et 2 avertisseurs (absents sur ma voiture). Pas de feux STOP, pas de clignotant... J'attaque ensuite le tablier.

Reste à démonter les basvolets. Des reliques témoignent que des générations de rongeurs ont dû s'abriter ici. Il faut encore déposer l'échappement et l'arbre de transmission.

 

 

Retirons maintenant les ailes arrière, les supports du réservoir d'essence, le boitier de direction et il ne reste plus que la caisse et le châssis. Deux écrous à retirer et c'est le pare-brise qui vient avec son support.

  

La caisse est fixée sur le châssis par 5 boulons qui se laissent défaire sans trop de résistance. Avec l'aide d'un de mes garçons, nous séparons la caisse du châssis.

Mai 2013: Dépose du moteur

Comme je l'ai dit plus haut le bloc moteur était déposé quand j'ai pris possession du véhicule. J'ai quand même vérifié que toutes les pièces se montaient bien et j'en ai profité pour faire quelques photos.

Pour déposer le moteur, n'ayant pas de quoi m'accrocher au plafond du garage, j'ai utilisé un échaffaudage et un palan.

Puis j'ai posé l'ensemble moteur-boite de vitesses sur un support préparé à l'avance. Je vais pouvoir travailler dans des conditions correctes.

Première mauvaise surprise: le carter moteur supérieur est cassé! Aïe, aïe aïe! Une fois déposé et nettoyé, le carter moteur présente une fissure au niveau du point de fixation coté gauche. On voit qu'une réparation de fortune a déjà été réalisée: un renfort constitué d'une tôle plié a été fixé à l'intérieur du carter pour soulager la partie en alu. Sur la photo on voit les 2 boulons ajoutés à cette occasion. Il faut reconnaître que la fixation rigide du moteur au chassis doit provoquer des sollicitions importantes des points de fixation. La rupture n'est donc pas surprenante! Un support élastique intercalé entre le moteur et le chassis serait peut-être judicieux ? A réfléchir avant remontage...

En sortie de boite de vitesse se trouve un frein à tambour. Un frein à cet endroit ! Cureux, non ? En lisant l'excellent ouvrage de Bernard LAURENT consacré aux "CITROEN 10HP", on apprend que dans les années 20 la plupart des voitures n'avaient pas de freins à l'avant. Elles avaient des freins dans les roues arrière et un frein sur ... la transmission. La B12 a été la première Citroen à être équipée de freins à l'avant. Mais elle a conservé son frein de transmission. A cette occasion rappelons que la pédale de frein (stuée à droite et non au milieu comme aujourd'hui, c'est l'accélérateur qui est au milieu) agissait sur les roues avant et la transmission et seul le levier de frein à main agissait sur les roues arrière. il faudra s'en souvenir quand la voiture commencera à rouler...

Le tambour du frein de transmission retiré, on accède aux garnitures et au moyeu

Les garnitures et le flasque ont été déposés

Juin 2013: Démontage de l'embrayage et de la boite de vitesses

Classiquement, après avoir extrait le groupe propulseur, on commence par séparer la boite du moteur. Et là: Aïe! deuxième mauvaise surprise: le carter de boite est cassé... Il faudra le réparer ou en trouver un autre...

 

 

Ca va trop vite ? Vous voudriez en savoir plus ?

Rendez-vous à la page 'ME CONTACTER' et laissez moi un message.

Juillet 2013: Démontage du moteur

Après avoir déposé l'embrayage et le volant moteur on peut passer à la distribution. Le carter de distribution vient sans problème et on accède alors au train de pignons. Visiblement je ne suis pas le prmier à démonter tout cela puisque les pignons ont déjà été soigneusement repérés.

 

On peut maintenant extraire les pignons, un à un, puis l'arbre à cames. Les deux carters peuvent ensuite être désacouplés. On démonte les bielles, puis les paliers du vilebrequin et la pompe à huile. Toute cette mécanique a baigné depuis des années dans l'huile qui avec le temps s'est épaissie et a formé une couche grasse qu'il faut retirer à la spatule avant de pouvoir nettoyer les surfaces à l'essence.

Sept/oct 2013: Dépose et démontage du train arrière

Après avoir déposé les roues arrière, je retire les amortisseurs arrières, puis les boulons qui fixent l'essieu aux lames de ressorts. Le pont peut alors être déposé d'un seul bloc.

Pour le démontage du pont arrière il faut commencer par retirer les moyeux de roues. C'est là que les difficultés vont apparaître: les tambours sont fixés sur les moyeux qui eux mêmes sont solidement emmanchés sur les arbres de roues. Je n'ose pas trop forcer avec un extracteur de peur de déformer les pièces... Mais rien ne bouge. Je décide donc d'utilier 4 serre-joints placés entre le moyeu et un flasque de bonne épaisseur, appuyé sur le bout d'arbre, percé pour laisser passer les goujons de roue. Ce système permet de prendre le moyeu assez près de l'axe ce qui je l'espère évitera toute déformation permanente. Pour finir de convaincre le moyeu de se rendre, il faut chauffer.

Attention: quand ça lache ça part d'un seul coup! Ca fume et ça sent la vieille huile chaude! Peu importe, l'objectif est atteint.

Après avoir déposé les garnitures de freins, on peut maintenant démonter le pont: je commence par extraire le nez de pont, puis après avoir retiré tous les boulons qui les unissent on peut dissocier les 2 coquilles et découvrir le différentiel.

Aïe! Troisième mauvaise surprise: l'état du pignon d'attaque et de la couronne ! Certaines dents sont cassées. Moins grave : un des boulons fermant le différentiel s'est cassé sous la tête de la vis. Le reste se promène donc joyeuement et est venu rayé l'intérieur de la coquille alors que la tête de la vis s'est balladée en liberté dans le pont. C'est vraisemblablement ce qui a dû endommager les dents des pignons...

Une fois le pont arrière retiré du châssis, il faut déposer les paquets de ressorts arrière. Chose facile même si, visiblement, les boulons n'ont pas vu de graisse depuis longtemps...

Novembre/Décembre 2013 et Janvier 2014: Suite et fin du démontage

Mon garage n'est pas chauffé. Donc pas facile d'y travailler quand il fait très froid... Donc les travaux se trouvent ralentis. Je profite de cette trève pour mettre à jour l'étiquetage de chaque pièce démontée (qui avait pris un peu de retard ces derniers temps). Je dresse aussi la liste de toutes les pièces démontées, et je mets au propre mes notes de démontage.

Comme je l'ai dit précédemment la voiture que j'ai achetée n'a pas son train avant d'origine. Celui qui l'équipe a été soudé et correpondrait plutôt à une B14 (?). Mais le vendeur m'a vendu avec la voiture un train de B12.

A la faveur de quelques jours un peu moins froids que les autres j'en profite pour démonter entièrement ce train et l'essayer sur le chassis pour vérifier que le montage est possible.

Je finis enfin par déposer la tringlerie des freins arrière, les supports de marchepieds et quelques bricoles.... 

Nous sommes fin janvier 2014 et le démontage se termine. Rendez-vous sur les autres pages du site pour la restauration...

C'est passé trop vite ? Vous voudriez en savoir plus ?

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